Loix, village de pierres et d’eau

Le réseau départemental Villages de pierres et d’eau réunit 14 villages de charme emblématiques des atmosphères et des richesses de la Charente-Maritime autour d’un patrimoine commun où se rencontrent deux éléments : la pierre, avec des bâtis remarquables, et l’eau sous différentes formes, océan, fleuves, marais, rivières, etc.

Ce réseau existe depuis octobre 2010, et Loix est le quatorzième village à obtenir le label, en 2018. Parmi les critères d’éligibilité figurent notamment le nombre d’habitants (maximum 3000), l’existence d’un riche patrimoine architectural, et la présence de l’eau à moins de 300m. Les communes adhérentes signent une charte qui les engagent à sauvegarder et à promouvoir leur patrimoine architectural et naturel.

Loix et l’eau

Loix, presqu’île de 670 ha bordée par l’Atlantique, le Fier d’Ars et les marais salants, présente 13km de côtes sableuses et rocheuses. Outre cette omniprésence de l’eau salée, le village a la particularité de posséder une lentille d’eau douce isolée et propre à la presqu’île que l’on retrouve en sous-sol de tout le village, hors zone de marais. Cette lentille d’eau douce a permis l’aménagement de puits nécessaires à la vie et à l’agriculture.

Les zones humides représentent 51 % du territoire de Loix.  De nos jours, les marais qui entourent le village servent à la culture du sel, mais aussi à l’ostréiculture. Le marais est aussi un réservoir pour la biodiversité. Il est concerné par les directives européennes « habitats » et « oiseaux » donnant lieu à des protections au titre de Natura 2000 pour la protection des espèces menacées et/ou remarquables. Le marais est également classé zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF). Comme 86 % du territoire de Loix, cet ensemble est en site classé.

Activités littorales

La récolte du varech a permis, durant les siècles passés, d’enrichir la terre, permettant ainsi l’agriculture.

Lors de la cueillette, ou la pêche à pied, on récoltait crabes, coquillages et crustacés. Les rétais ont imaginé des outils et des paniers particuliers adaptés à ce type de pêche. Ainsi, on pêche avec une manoque à Loix, qu’on appelle une gourbeuille à Ars !

La pêche en pleine mer n’a jamais été particulièrement développée. Le poisson était capturé grâce aux nombreuses écluses construites sur toute la côte nord de Loix. Ces ouvrages nécessitent un savoir-faire et un entretien considérable. Grace à des bénévoles passionnés et à l’association des écluses à poissons, l’écluse la Verdonnais à Loix a été réhabilitée.

Outre ces activité économiques et nourricières, aujourd’hui la plage du Grouin est utilisée pour la baignade et les sports nautiques, avec des eaux classées excellentes depuis plus de 15 ans. Une zone organisée réservée à la plaisance, gérée par la commune et l’association des plaisanciers du Grouin, a été créée en 2009. Le port comporte lui aussi des mouillages de plaisance. Il est la propriété du département, qui le gère en partenariat avec l’association des plaisanciers du port.

Le patrimoine bâti

Loix possède des édifices emblématiques tels que l’église Sainte-Catherine et sa place, le port et son moulin à marées, l’ancien asile Sainte Agnès dans la rue du Couvent, lieu de l’actuelle Salle des Fêtes, la batterie du Grouin ou encore les trois moulins.

La valeur architecturale du village réside dans la cohérence harmonieuse de ses constructions. Des éléments d’architecture particuliers et originaux sont à découvrir, témoins d’une activité ancienne (agricole par exemple : ancienne grange, salorge, ou artisanale : ateliers de l’Impasse de l’Industrie…), des murs de clôture, des puits, des cadrans solaires, le Pas de la Vette sur la digue nord, la pelle du Louzon sur la piste cyclable en direction de la Couarde…

Article de Jacques Buisson dans Ré à la Hune

  • Dossier de candidature

    pdf | 5,86 Mo | 02 Octobre 2017

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